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Publié depuis 4 ans

Consommer local à l’année, c’est possible?

Par: Jonathan Belanger

Savoir identifier les aliments locaux

Ne vous laissez pas berner, en date d’aujourd’hui nous ne cultivons ni olive, ni avocat près de chez vous. Nous débutons les cultures d’agrumes, mais sommes encore loin des ananas et des fruits de la passion. Personnellement, j’aime tous les fruits exotiques, mais quand j’ai pris la décision de manger local, j’ai dû faire des choix. À l’époque je consommais beaucoup d’aliments d’importation et je consommais des aliments locaux à l’occasion, comme des denrées rares. Un peu comme la loi du 80-20. Maintenant je fais l’inverse, je consomme beaucoup d’aliments locaux et consomme que très peu de produits d’importation. Ce sont les produits d’importation qui sont vu comme des aliments rares! Chez nous, on a inversé la loi du 80-20. Tellement habitués à ne voir que des aliments d’ici, lorsque mes enfants (mon plus vieux surtout) voient un aliment d’importation comme une sauce asiatique par exemple, il me pose la question, c’est quoi ça papa? Nous sommes tellement familié à voir ces aliments sur nos tables que parfois nous nous posons même plus la question. Ça ne veut certainement pas dire que ces aliments ne sont pas bons. Parfois il sont même très bons, mais pourtant les aliments de chez qui demeurent assez méconnus, sont généralement aussi bons et parfois bien meilleurs. 

 

Les principales formes d’approvisionnement local

Les fermes

Bien sûr le principal lieu d’approvisionnement pour consommer des aliments locaux est et restera les fermes et les centres de transformation alimentaire. C’est de chez eux que les producteurs et transformateurs alimentaires font généralement les ventes qui leur sont les plus profitables. Sans transport de marchandise, de déplacement de personne, de location d’espace et d’intermédiaire, les ventes à la ferme offrent une belle opportunité d’affaires tant aux vendeurs qu’aux acheteurs. Leur défaut provient du manque d’accessibilité. Vraiment, dans notre mode de vie actuel, il n’est pas possible pour le commun des mortels de faire une épicerie hebdomadaire 52 fois par an directement à la ferme. Si vous y arriver, SVP partagez-moi votre démarche ici. En contrepartie, ce mode d’approvisionnement requiert beaucoup de déplacement de la part de l’acheteur, ce qui pourrait réduire l’avantage environnemental pour certains.

Les marchés publics et fermiers

Un vrai marché public ou fermier, bondé de producteurs et transformateurs alimentaires. Je fais abstration bien sûr des distributeurs qui viennent s'immiscer parfois ici et là dans de telles occasions, que ce soit les grossistes en légumes ou les épiciers, par exemple. Personnellement je n’ai rien contre eux et je les visite moi-aussi, mais ont-ils vraiment leur place dans un marché public? Je lance la question. À l’opposé des achats directement aux fermes, se sont les producteurs qui se déplacent pour les acheteurs qui peuvent faire généralement l’ensemble de leurs achats alimentaires de la semaine au même endroit. La plupart de ces marchés ne peuvent malheureusement pas répondre à l’ensemble des besoins alimentaires des familles d’ici puisqu’ils ne sont ouverts qu’environ 6 mois par année et que leurs heures d’ouverture sont généralement restreintes. 

La grande distribution

On retrouve des aliments d’ici en grandes surfaces. Que ce soint chez IGA, Métro ou Provigo, il est possible d’y trouver des aliments d’ici, reconnus avec divers logos et certifications comme le porc du Québec, Boeuf du Québec, 100% canadien, Produit du Canada, Aliment du Québec, Aliments préparés au Québec et bien d’autres. Selon le MAPAQ, 66 % des Québécois déclarent acheter des aliments portant le logo « Aliments du Québec » toutes les deux semaines ou plus souvent. Mais quelle est la véritable proportion d’aliments du Québec en grande surface? Selon les sources et dépendamment des catégories produits, on estime que 10 à 30 % des aliments consommés en grande surface par les québécois et québécoise provient de la production alimentaire du Québec.

 

3 trucs pour consommer des aliments d’ici

1. Prévoir le réapprovisionnement

En saison estivale, il est généralement facile de mettre la main sur des produits d’ici. Que ce soit en visitant un marché public, un kiosque de fruits et légumes ou en visitant le réseau agro-touristique, ou même en grande surface, l’offre est abondante. Mais que faire durant la saison morte qui s'amorce? Certains pourront faire des provisions lors des marchés sporadiques, comme les marchés des Fêtes, sinon il faudra visiter les producteurs à leur boutique, ferme ou centre de transformation. D’autres pourront acheter en ligne, directement sur les sites des producteurs ou via une épicerie en ligne ou sur Maturin, marché numérique de l’alimentation, bien évidemment!

 

2. Accepter la substitution de produits.

Chez nous on a récemment troqué l’huile d’olive contre l’huile de caméline. Après quelques mois d’utilisation, on la trouve même supérieure et plus polyvalente. La farine de pois jaune remplace la plupart des farines. Les noix de chanvre sont délicieuses et remplacent d’autres noix. Goûter au ghee et dans bien des cas vous serez en mesure de l'utiliser en remplacement de l'huile de coco. Avons-nous vraiment besoin de canne à sucre tous les jours lorsque notre terroir nous offre le miel et le sirop d’érable en si grande abondance? Franchement actuellement, il nous reste 2 aliments pour lesquels nous avons vraiment pas trouvé de substituts, mais que nous avons décidé de consommer en plus petites quantités : les avocats et les agrumes. Quelles sont vos suggestions? Dans les prochaines semaines nous vous proposerons une liste d'aliments d'ici en substitution de produits d'importation.

 

3. Être prêt à faire des compromis

Je ne dis pas d’arrêter de consommer des aliments qui ne sont pas d’ici. Mais je pense sincèrement que nous sommes trop dépendants des aliments d’importation qui ne poussent ou ne sont transformés ici. Il faut savoir remplacer certains aliments par d’autres ou même favoriser la consommation de certains aliments par rapport à d’autres. Il faut savoir aussi changer vos habitutes, par exemple en visitant plus de fermes, plus de marchés publics et en encouragant les initiatives qui mettent en valeur les aliments d'ici. Pourquoi consommez-vous de l’ail de Chine si ce n’est pas à cause de son prix plus bas ou par manque de disponibilité de l’ail d’ici?  À quel prix voulez-vous choisir vos aliments en fonction de leur coût?


Tout comme mes enfants restent surpris de voir des aliments étrangers qu’ils ne connaissent pas, vous aussi vous pouvez arriver à mieux reconnaître les aliments d’ici par rapport aux aliments d’importation. Et en moins d’une génération nous pouvons inverser la vapeur et consommer des aliments d’ici, bons pour nous et qui permettent aux familles d’ici de mieux vivre du fruit de leur labeur. Un beau rêve vous me direz, mais chez Maturin, on est convaincu qu'ensemble on peut y arriver...une bouchée à la fois!

C’est si simple, amusez-vous en cuisinant des aliments d’ici.

Jonathan Bélanger, co-fondateur

#maturincestmoi

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