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Publié depuis 4 ans

L'union fait la force

Par: Jonathan L. Bélanger

L’union fait la force

Pourquoi se regrouper pour vendre en ligne des aliments locaux?

En ce début d’année, je suis vraiment heureux d’écrire sur un sujet qui, selon moi, représente toute la raison d’être d’un marché numérique comme nous l’avons imaginé : travailler ensemble pour soi-même mais aussi pour les autres. Lorsque le groupe devient fort, l’être humain gagne lui-même en puissance à travers et pour le groupe. Je pars de la prémisse que l’homme n’est pas un être solitaire, mais bien un être social, ce qui lui a assuré sa survie à travers des millénaires. Je ferai le parallèle dans ce texte entre l’être humain et la petite entreprise, qui selon moi doit aussi bien être implantée dans le tissu social pour survivre. Ce qui n’est pas selon moi le cas de la grande entreprise ou même multinationale qui, peut avoir un ascendant sur le marché et qui, par conséquent devient souvent une entité solitaire indépendante.

 

Sources d'approvisionnement d’aliments locaux

Comme déjà présenté dans le texte Consommer 100% local à l’année, c’est possible? la première source pour acquérir un aliment est une ferme ou un centre de transformation alimentaire. En y achetant des aliments, on s’assure généralement de leur fraîcheur, de leur proximité et bien souvent du meilleur prix du marché. On fait aussi bénéficier au vendeur la meilleure rentabilité possible. Ensuite, il y a les marchés publics ou fermiers. On peut même y faire une épicerie complète et on s’assure aussi que l’argent va à ceux qui ont produit ou transformé l’aliment acquéri. Par contre, il me semble impossible de s’approvisionner à l’année 100% localement via ces deux premières sources. C’est pourquoi nous avons fondé Maturin, un marché numérique, qui comme un marché public, permet de vendre et d’acheter des aliments d’ici sans intermédiaires, mais à l’année. À la différence des deux premières sources, on peut vraiment y faire ces achats 100% à l’année et cela dans le confort de sa maison.

 

Comportement d’achat et alimentation

Je ne pense pas avoir à vous convaincre ici, mais généralement lorsque l’on fait son épicerie on essaie de trouver le plus grand nombre d’aliments au même endroit. Il semble qu’au Québec, on soit prêt à faire nos achats d’aliments jusqu’à 3 endroits par semaine. Selon moi, le même principe s’applique que ce soit pour les pignons sur rue que pour les pignons sur web : les acheteurs veulent tout trouver au même endroit et sont prêts à s’approvisionner jusqu’à chez trois (3) commerces. J’ai moi-même fait l’expérience en voulant faire mon épicerie en ligne sur 22 sites web pour encourager directement les producteurs. C’est impossible en terme de temps, d’argent, d’environnement et de logistique. Imaginez vous passer 22 commandes, vous rappeler ce que vous avez acheter dans les autres commandes et coordonner la réception de vos 22 colis. Je vous le dit, moi j’ai abandonné et je ne suis pas du genre à plier l’échine trop facilement!

 

Statistiques générales des ventes en ligne

Selon les dernières estimations, les ventes en ligne d’aliments on dû atteindre 4% des achats alimentaires en 2019 au Canada, une progression de 2% par rapport à 2018. Selon les mêmes projections, d’ici 4 ans 20% des dépenses d’épicerie seront faites en ligne. Juste au Québec, c’est un marché qui passera de 1,2 milliards de dollars à 6 milliards de dollars en peu de temps. C’est certain que les principales épiceries veulent leur part du marché, mais cette progression invite de nouveaux joueurs tels Amazon et Walmart. 

 

Le constat, l’opportunité et le danger

Pour arriver à offrir l’épicerie en ligne, les producteurs et transformateurs (PME) doivent s’unir ensemble sur la même plateforme numérique. En plus d’un partage de risques, le coût d’acquisition des technologies et les frais de logistique et d’emballage sont beaucoup plus abordables pour les commerçants. En étant ensemble, ceux-ci génèrent aussi beaucoup plus de trafic faisant en sorte que les visiteurs d’un tel peuvent devenir client chez un autre. En étant ensemble, les commerçants offrent ainsi de façon transparente un One stop shop aux acheteurs qui veulent tout trouver au même endroit et veulent de plus en plus acheter en ligne. 

Le risque est que si les consommateurs ne trouvent pas de solutions pour acheter simplement tous les aliments locaux en ligne sur une même plateforme, ils pourraient se retourner vers des solutions comme Amazon et Walmart. C’est ainsi qu’en n’offrant pas de solution simple et rapide aux acheteurs, on pourrait vendre de moins en moins d’aliments locaux et ainsi avantager de plus en plus les aliments industriels et d’importation. Amazon et Walmart n’ont aucun avantage à promouvoir les aliments d’ici. Ce n’est pas leur mission. Leur progression se fera donc au détriment du commerce local. Pensez-y bien. C’est pourquoi chez Maturin, on pense que l’union fait la force. En étant tous ensemble sur la même plateforme, on offre ainsi non seulement une véritable alternative aux épiceries traditionnelles en ligne, mais on contre aussi l’entrée aux géants du web et de l’alimentation. Du moins, c’est mon opinion!

Qu’en pensez-vous?

 

Jonathan Bélanger, cofondateur de Maturin




 

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